En écoutant “Egypt Station” (*) je rédige cet article sur le portrait de John Lennon. Je suis un Beatles ! J’ai grandi – avec ces quatre gars de Liverpool – le nez et l’oreille collés sur le vieux poste de radio à lampes pour écouter “Radio Caroline” cette station pirate qui distillait sur les ondes la Pop Music Anglaise. Puis ce furent les LP (33 tours) achetés chez les disquaires et magasins de musique. “Rubber Soul” fut le premier d’entre eux avec cette fameuse ballade romantique “Michelle, ma belle, these are words that go together well, my Michelle…”. J’adorais leurs compositions et j’adore toujours, preuve en est avec l’achat du dernier album de Paul (*). Parmi les “Fab Four” (“les 4 Fabuleux”) me sentais un peu plus proche de John sans doute à cause de la proximité de nos prénoms et de Ringo pour avoir jouer un peu de batterie (j’avais une batterie 5 fûts de marque Pearl et de couleur blanche nacrée). Je jouais en accompagnant mes groupes Anglais favoris (Beatles, Stones, Who, Slade, Jimi Hendrix, etc…)… Nostalgie.

Pour ce portrait de John Lennon je n’ai pas utilisé d’instruments de mesure (double décimètre, compas, etc…) autre que mon œil. C’est d’ailleurs la même image qui a inspiré l’artiste du street graff qui illustre mon article intitulé Instant Karma. Merci à l’auteur inconnu de cette photographie que l’on trouve aisément sur le web mais que je ne peux publier pour cause de copyright. Sorry guys ! C’était John à l’époque des cols Mao, d’avant la séparation, à l’époque du génial “Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band“.

Par où commencer un portrait ? Celui-ci a été commencé par les yeux et plus précisément en traçant le cercle des lunettes avec une grille à ronds. Cela donne ainsi un « cadre » pour savoir comment positionner les yeux dans le visage. Le regard est important dans un portrait, c’est par lui que passe la vie et la « personnalité du personnage ». Les yeux doivent accrocher ton regard. Comme beaucoup d’entre nous, un œil est plus petit que l’autre (plus fermé en réalité).

Dans un premier temps le contour du visage est juste esquissé de façon à avoir la dimension générale du portrait. Le nez et la bouche sont deux autres étapes essentielles avec le regard. Pour dessiner le nez de John je me suis servi des ombres sous le nez et celles de l’aile gauche.

Ces ombres font plus qu’accompagner le dessin du nez, elles le soutiennent et en sont « la colonne vertébrale ». Si tu supprimes les ombres, le nez disparaît. Un des cotés de la bouche est plus court que l’autre. Observe la bouche sur le portrait, est-elle souriante ou triste c’est-à-dire les commissures sont elles tombantes ou remontantes ?

A ce stade la ressemblance doit être là !

Le modelé du visage est lui aussi donné par les ombres et les lumières. Un coté du visage dans la lumière et l’autre dans l’ombre. Il faut éviter les valeurs trop dures (très sombres) qui marquent trop les traits d’un visage et le vieillissent. Comme en peinture plus une intensité de valeur (ou de couleur pour la peinture) est grande et plus la surface qu’elle recouvre doit être petite. Cet effet « inversement proportionnel » repose l’œil et l’attire, alors qu’une trop forte intensité sur une large surface agresse l’œil de l’observateur.

Tu dois considérer les cheveux comme un ensemble (la chevelure) c’est-à-dire comme une « masse de cheveux » et non être traités en « fil-à-fil ». Les cheveux accrochent la lumière avec des reflets, des zones plus claires ou plus foncées. C’est l’occasion de faire circuler quelques valeurs très foncées. Je m’aperçois à ce stade que je n’ai pas exactement respecté la chevelure de John que j’ai un peu aplati pour lui faire un “casque”, je rectifie donc son “brushing” avec un dernier petit coup de peigne 😉

Un dernier petit mot sur le portrait en général, car il me tient à cœur. Certains artistes de très grand talent font des portraits qui ressemblent à s’y méprendre à une photographie réaliste. C’est finalement un énorme travail pour un piètre résultat. Soit leur dessin est raté, soit il est techniquement parfait et passe pour une photo ce qui peut les combler de joie mais n’apportera aucune émotion supplémentaire à l’observateur par rapport à la photographie… Il n’y a donc pas, pour moi, ce petit « quelque chose de plus » ou « quelque chose d’autre » par rapport au travail du photographe… Et dans ce cas, quel est l’intérêt d’une telle démarche ? Il ne faut jamais oublier que l’Art est avant tout un partage d’émotions entre l’artiste et son public.

A last word for You John. Rest in Peace mate but, nevertheless, keep Rock’n Roll because without You (and some others) Heaven would be slightly boring… I Love You, my Girl, and Rock’n Roll… oh Yeah !


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