Les français ont la réputation d’être les champions de la morosité et sont les plus gros consommateurs d’antidépresseurs en tous genres. A cela plusieurs raisons:
- D’un coté le monde qui va en s’accélérant… Les “vieux” de ma génération se souviendront de la chanson de Jacques DUTRONC… “sept cent millions de Chinois et moi, et moi et moi… j’y pense et puis j’oublie, c’est la vie, c’est la vie“… aujourd’hui ce nombre a doublé et les chiffres ne cessent d’augmenter. La mondialisation s’accélère créant de nouvelles opportunités mais elle est suivi de son inévitable contrecoup que sont les craintes qui accompagnent l’accélération de ce changement de vie. BURN OUT… le mot fait peur… Autrefois on parlait de dépression. Dépression monétaire, dépression nerveuse, break-down, burn out, être au bout du rouleau, autant de mots pour traduire les maux du quotidien et un mal être général dû à la perte d’un emploi, ou à la maladie, parfois les deux mais encore la solitude, la vieillesse, les dettes, la violence et l’insécurité… bref les emmerdes du quotidien.
- Et de l’autre coté une industrie pharmaceutique prégnante jamais à court d’imagination pour s’appuyer sur le réseau des médecins et des pharmaciens pour promouvoir ses produits.
A la mort de mon père, figure tutélaire de la famille, mon ami, mon modèle, mon héro, j’avais 33 ans (lui 63) et la brutalité de cette disparition soudaine (rupture d’anévrisme) m’a plongé dans le désarroi, et la peine. Une dépression a suivi qui m’a fait renoncer à mon métier d’architecte quelques années plus tard. Grave erreur! La meilleure façon de lutter contre la dépression reste encore le travail – quand on en a un – car il occupe la tête et empêche au “petit vélo de tourner à vide”… Je me souviens d’un titre de film, sorti en salle en 2005, avec des acteurs que j’apprécie qui sont Sabine Azéma et Daniel Auteuil – deux belles personnes – qui avait un titre évocateur “Peindre ou Faire l’Amour”. Voilà deux belles activités qui procurent du plaisir.
Il faut parler un peu du fonctionnement du cerveau qui est notre ordinateur personnel. Lors de l’orgasme notre cerveau libère dans notre organisme des Endorphines (qui provoquent la détente, la relaxation, la sérénité) et de la Dopamine qui est un neurotransmetteur. Le rôle de cette molécule est d’assurer la bonne transmission des informations entre les neurones ce qui permet de “mieux réfléchir”, d’avoir les idées plus claires. Elle est associée à la notion de plaisir, pas uniquement sexuel, puisque la vision d’un beau tableau dans un musée peut aussi libérer de la dopamine si cette vision nous apporte de la joie dans sa simple contemplation. Cela veut dire que si tu aimes dessiner alors le plaisir que tu y prends va produire de la Dopamine qui va stimuler ta créativité et entretenir ta bonne humeur. C’est un cercle vertueux qui est bon pour le moral et donc bon pour ta santé !
Il existent une autre molécule qui a nom Sérotonine. Elle agit sur le système nerveux central dans la régulation de l’humeur et des émotions. En cas de dépression l’individu est en manque de Sérotonine ce qui peut aller jusqu’à induire des tendances suicidaires et des idées noires chez le dépressif. Inversement la bonne humeur, la joie et le plaisir génèrent des molécules qui favorisent un bon équilibre général et donc améliore la santé. Plutôt que venir enrichir l’industrie pharmaceutique qui nous fabrique pléthore de petites pilules de toutes les couleurs, bleues, jaunes, rouges, vertes, ou “caca-boudin” censées nous apporter le bonheur. Évite ces pilules miracles qui sont des drogues aux effets secondaires indésirables… Choisi de faire du sport, de la marche à pied, du vélo, de la natation, bouge ton corps, mange sain, et puis pratique des activités créatives qui t’apportent du plaisir comme l’écriture, le chant, la musique, le dessin ou la peinture. Ce sont les meilleurs médicaments que je connaisse…
Si à la mort de mon père j’ai cédé à l’abandon, lors de ma rupture (elle aussi douloureuse à vivre), j’ai décidé de réagir positivement en créant ce blog. Bien m’en a pris car le fait de créer des textes, d’apprendre à communiquer sur le net, de faire des illustrations, du montage vidéo, de reprendre pinceaux et pastels ne laissent guère le temps au chagrin de s’installer en profondeur… Certes la peine et le regret sont là quand une relation se termine après plusieurs années de partage mais c’est la vie et je n’y peux rien. Par contre je peux décider de mes choix de vie soit en m’abandonnant au chagrin soit en décidant de dessiner, de peindre, d’écrire, de créer, d’avancer. “It’s up to You” disent les Anglais – cela ne dépend que de toi… Note l’utilisation du mot Up (en haut) qui t’aide à te relever lorsque tu es tombé. Le déshonneur n’est pas dans la chute mais dans le fait de ne pas vouloir se remettre debout ! Alors lis moi bien attentivement…
- SI TU ES DANS LE CAS DE FIGURE SUIVANT:
- Si tu es mal dans ta peau ? Dessine !
- Si tu as peur d’affronter le regard des autres car tu manque de confiance en toi ? Dessine !
- Si tu es timide ? Dessine !
- Si tu es dépressif ? Dessine !
- Si ton Amour t’a quitté ? Dessine !
- Si tu veux méditer ? Dessine !
- Si tu veux te relaxer ? Dessine !
Le dessin et la peinture sont tes meilleurs amis et tes meilleurs alliés pour guérir de bien des maux que la vie ne manque pas de nous infliger. Alors n’hésite pas:
DESSINE, PEINS OU FAIS L’AMOUR !
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Evidemment, j’adore cet article!
A quand ta formation thérapie par le dessin? C’est aussi dans tes cordes ça.
Ma bien Chère Coralie,
hummm tu me prête plus que je ne saurais donner… Me former à l’art thérapie why not? who knows… mais c’est un peu prématuré car je dois encore porter mon bébé Blog sur les fonds baptismaux afin qui puisse un jour grandir et marcher seul sans l’aide de son papa qui un jour où l’autre ira moucher son nez dans les étoiles pour y retrouver mes chers disparus…
En attendant ce jour (lointain ?) j’ai bien des projets en tête comme de peindre sur toile et non plus sur papier, mais aussi et encore coucher des mots sur le papier pour écrire un roman ésotérique et d’aventure.
Et puis laisser ouverte la porte de mon cœur une dernière fois… donc bien des choses à faire avant de continuer encore et toujours apprendre plus et mieux.
Bises bien Affectueuses.
Jissé
En effet, une formation thérapie par le dessin serait une très bonne idée! Bravo à toi en tout cas d’avoir réussi à puiser la force pour prendre les pinceaux (entre autres) et te relever suite à cette dernière épreuve!
Bonjour Emeline,
Merci a toi de ta visite et ton message. Certaines épreuves sont plus cruelles que d’autres comme la mort d’un être cher (enfant ou parent), la maladie, une séparation après plusieurs années de partage… le choix est simple si je tombe je choisi de rester à terre ou je me force à me relever pour aller de l’avant. J’ai préféré cette seconde solution.
Lorsqu’il nous est possible de modifier le cours des choses pour que tout redevienne comme avant, alors un autre choix est possible qui est de retourner sur ses pas, mais lorsque la porte est fermée il faut bien se faire à l’idée qu’il existe un ailleurs pour tout recommencer.
Bises amicales.
Jissé
J’aime énormément cet article Jissé , il est empreint de vécu et de sensibilité , par contre n’est aucun regrets car ça alourdi le coeur et on a pas besoin de ça en plus dans la vie .
Merci pour ton partage car j’ai encore appris des choses sur le dessin que je ne savais pas , et je comprends mieux pourquoi je m’étais mis à dessiner à un moment donné….
Et comme dit Coralie : pourquoi pas art thérapeute ?
Bonjour,
Heureux de te retrouver ici et merci pour tes commentaires. Des regrets oui ils sont aussi dans mes bagages même si cela alourdit considérablement mes valises. Regret de la mort de mon père parti trop tôt, regret de la perte de mon amour qui m’a dit “notre histoire s’arrête là…”. Paradoxalement en relisant cet article rapidement je vois “si ton amour t’a quitté, dessine…”. Bon conseil que je devrais appliqué plus souvent à moi même… mais je sais aussi la difficulté à retrouver l’élan qui s’est brisé et la confiance en soi que l’on perd avec l’être aimé.
Pour ce qui est d’Art Thérapeuthe ? Il est évident que je ne saurais pas le faire car je n’ai pas suffisamment de force pour porter la souffrance des autres. Trouver quelques mots d’apaisement pour réconforter quelqu’un dans la peine, oui bien sûr mais pouvoir au quotidien être à l’écoute des “bobos de l’âme” des uns et des autres nécessite une force intérieure que je n’ai plus…
Égoïstement je n’ai plus la “vocation” de sauver le monde comme lorsque j’avais dix ans et que je me voulais le destin d’un rédempteur du Monde ! J’ai vieilli, le cœur est usé et je suis fatigué donc cette “mission” est au-dessus de mes forces. Je laisse à d’autres qui en sont capables cette noble “bataille” car c’est bien d’une bataille qu’il s’agit pour apporter Amour et Lumière à ceux qui en sont privés.
Avec mes Affectueuses pensées.
Jissé
PS: Après ma crise cardiaque je n’ai pas tout de suite compris que les mots du corps (mal à dit) traduisent les maux de l’âme… Aujourd’hui je l’ai compris… un peu tardivement.