Qu’est-ce que la « gratitude » en dessin ou peinture ?
Cet article a été publié dans le cadre du carnaval d’articles sur le thème de la gratitude sur le blog les diamants du bien-être. » c’est donc avec Gratitude que je remercie Stéphanie 😉
Alors en dessin ça veut dire quoi ? Personnellement, au sens littéral du mot je ne connais pas de tableau peint qui s’intitulerait « gratitude » ou « la gratitude ». Donc je pourrais tout simplement rendre ma copie en disant que je n’en sais rien et couper court à la question. C’est un peu expéditif vous ne trouvez pas ? J’ai donc cherché sous quel biais abordé le sujet de façon à avoir quelque chose à dire de différent de mes collègues blogueurs qui ne manqueront pas de parler des bienfaits de la gratitude dans le développement personnel.
Dans un dictionnaire j’ai trouvé la définition suivante de ce mot « sentiment de reconnaissance et d’affection ». Voilà qui me parle d’avantage sans pour autant m’emplir d’une joie ineffable nimbée d’une douce béatitude. Si je cherche aux tréfonds de mon être, ce sentiment d’affection va en premier lieu vers mes parents qui m’ont permis de faire des études. Plus généralement encore ma gratitude s’exerce vers mes ancêtres connus et inconnus qui sont devenus une part de moi-même en remontant la branche tutélaire jusqu’à la révolution française. Tous ces petits Normands, ces humbles Bretons, ces français obscurs et sans grades me sont devenus proches, et même sans portraits de famille, ils sont devenus vivants. Tous ils sont une partie de moi et je suis eux. Je suis ma grande tante Hélène artiste peintre, sœur de mon grand père paternel, rare femme à avoir été admise au concours de peinture de l’Ecole des Beaux-arts et qui décéda à vingt trois ans d’une pneumonie avant de pouvoir y mettre les pieds. C’est un peu en pensant à elle, comme une revanche sur la vie qui lui avait été dérobée, que je suis entré dans cette école.
Et comment n’avoir pas été empli de gratitude et d’émotions lorsque mon emploi du temps me conduisait vers la cour du mûrier, vers le grand hémicycle et sa fameuse fresque peinte par Paul Delaroche, vers la grande verrière du Palais des études, ou encore vers la salle Melpomène, voire même vers la chapelle. Ma famille s’élargissait soudain, par la simple magie de la gratitude et de l’imagination, à tous ces artistes illustres ou méconnus dans les pas desquels je plaçais mes pas. Leurs fantômes familiers hantaient alors mes pensées. Pajou, Lagrenée, Van Loo, Natoire, Pigalle, Falconet, Houdon, David d’Angers, Horace Vernet pour ne citer que les plus célèbres.
- « Jissé je comprends la gratitude envers tes parents ou ta famille mais quid de tous les artistes que tu viens de citer ? »
Facile de comprendre l’émotion qui m’étreignait lorsque je franchissais le portail de la rue Bonaparte n’oubliant pas de saluer le buste de mon vieux Maître Nicolas Poussin. Mais comment ne pas dire MERCI à tous ces merveilleux artistes qui nous ont laissés tant de belles œuvres qui illuminent les cimaises de nos musées et enchantent et réchauffent le cœur et l’âme de celui qui les contemple. Il m’arrivait parfois de croiser un petit homme barbu au verbe chantant, sculpteur de son état, je veux dire CESAR dont on peut admirer le Centaure – hommage à Picasso – non loin de là (place Michel Debré dans le VIème arrondissement). L’Art est partout, dans chaque coin et recoin de cette prestigieuse vieille maison.
A présent je voudrais me risquer à un petit exercice de funambulisme – attention l’artiste travaille sans filet – qui ne manquera pas d’intriguer, de faire sourire ou faire hausser les épaules en vrillant véhémentement l’index sur le tympan d’un geste significatif tout en ajoutant « Jissé a encore fondu un plomb !». Qu’importe si je passe pour un doux illuminé – ami lecteur devant tes yeux surpris et ton air ébahi – je me risque à interpréter le graphisme du mot GRATITUDE.
Le mot est constitué de 9 lettres. En numérologie le 9 est le symbole de l’accomplissement, de la fin d’un cycle car le nombre suivant (le dix) est composé d’un 1 suivi d’un zéro soit 1 + 0 = 1 début d’un nouveau cycle sur un plan supérieur. Il commence par un G. Le graphisme de cette lettre est constitué d’un segment de droite horizontale et d’un arc de cercle. La barre horizontale symbolise la matière alors qu’une barre verticale représentera la spiritualité. Pour tracer la lettre G il nous faut donc dépasser la matière pour nous élever dans un mouvement circulaire. C’est-à-dire nous recentrer sur nous même pour trouver le chemin vers la spiritualité.
Deux autres remarques, la lettre G est employée chez les Francs-Maçons pour désigner soit la Gnose, soit le Grand Architecte de l’Univers (God pour les Anglais). En prolongeant le graphisme de la lettre nous développons une spirale, figure géométrique que l’on retrouve sur les chapiteaux Grecs d’ordre Ionique (le dorique représente le règne minéral, le ionique le règne animal et enfin le corinthien – avec ses feuilles d’acanthe – le règne végétal).
G est une lettre instable qui ne demande qu’à rouler sur elle-même, de cette instabilité nait le mouvement qui engendre la vie. Le mot se termine par une lettre stable (E) dont le graphisme évoque un peigne ou une antenne mais aussi une échelle. L’élévation spirituelle (barre verticale du E) doit se faire par paliers successifs (les barres horizontales). La somme numérologique de toutes les lettres nous donne 33 (âge Christique) qui par réduction théosophique (3 + 3 = 6) donne le chiffre de l’harmonie (6).
A constater que le triangle est une figure géométrique à 3 cotés. Le 3 + 3 représente donc l’union de l’eau et du feu (triangle pointe en bas = Eau Lunaire = Femme / triangle pointe en haut = Feu solaire = Homme). Trop d’eau éteint le feu tandis que trop de feu évapore l’eau… L’Harmonie des contraires est ainsi une question d’équilibre. La sixième lame du Tarot est l’AMOUREUX on y voit un homme jeune entre deux femme l’une jeune blonde (le jour) et l’autre mature brune (la nuit). Au dessus de lui dans un Soleil un Cupidon bandant son arc avec une flèche pointée sur l’amoureux, c’est le même graphisme que le G (basculé d’un quart de tour). Lorsque le tirage est favorable, l’amoureux représente l’harmonie, par contre il prédit le divorce si la lame est renversée. La frontière entre l’union et la désunion est ténue. L’amour et l’harmonie résultent d’un équilibre fragile.
Comme le chanteur Antoine je pourrais continuer encore longtemps mes « élucubrations » mais ma mère m’a dit d’aller me faire couper les cheveux… Alors je m’exécute et vous dis MERCI pour votre patience si vous avez lu mon article jusqu’au bout et à très vite.
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Pas si fondu l’artiste… ou un fondu artistique, qui dénote une certaine connaissance et maîtrise. Il aurait été intéressant d’aller au bout, sur un article de 100 pages… 🙂 En tous cas, (à mes “yeux”) il en ressort en substance que ce regard libre et sensible propre à ceux qu’on nomme artistes, tutoie instinctivement la racine de la gratitude: la Grâce! Merci 🙂
Bonjour Carmen,
Adorable ton commentaire 😉
Bien que je sois JC je ne marche pas sur l’eau mais parfois sur la tête… Beau le “fondu artistique” ça me décrit pas trop mal 🙂
Un post de 100 pages c’est presque un bouquin… il est est écrit (inachevé) et reste au fond d’un tiroir… peut être un jour je le ressortirai.
Bloguer est sympa je me découvre des amis que j’apprécie beaucoup. Bises Affectueuses.