Bonjour à toi, et merci de ta visite sur le blog apprenez-a-dessiner.com aujourd’hui nous allons voir en quoi l’utilisation de couleurs peut aider à comprendre la perspective. Perspective et couleur vont souvent de paire.

En perspective, rien n’est simple ou rien n’est compliqué c’est juste une simple question de point de vue. Est-ce que tu vois ce que je veux dire ?

Pour essayer de me faire comprendre je vais raisonner à partir d’une figure simple : LE CUBE.

Nous allons jouer un peu à la façon d’ESCHER ce génial artiste, dessinateur et illustrateur, qui a beaucoup travaillé sur les illusions d’optiques et les déformations d’images pour tromper notre vision et notre cerveau. Je n’ai évidemment pas la prétention de l’égaler mais simplement d’illustrer mon propos de ce jour.

Du point stricto sensu de la perspective, mon dessin est faux et génère dans l’esprit de l’observateur une certaine gène pour le lire et trouver une cohérence à ce qui n’en a pas. L’œil se promène mais n’arrive pas vraiment à trouver un sens à ce qu’il voit. Et quand notre esprit croit avoir trouvé la solution, une autre image se présente pour lui faire croire autre chose.

Mais trêve de bavardages et passons immédiatement à la réalisation du dessin.

EXERCICE DE PERSPECTIVE EN COULEUR

Je trace tout d’abord un hexagone qui est un polygone régulier à 6 cotés. Tu peux le tracer à l’œil comme je l’ai fait ici ou utiliser un compas. Dans ce cas reporte toi à la leçon “comment tracer une étoile à 6 branches“.

Si tu observes le cube ci-dessus, nous avons 2 perspectives possibles :

  1. Le point A est “rentrant” et les arrêtes A1, A3 et A5 s’éloignent de nous. Ce point recule et nous voyons le dessus du losange “A.3.4.5”.
  2. Le point A est “saillant” ainsi que les arrêtes A1, A3 et A5 qui s’approchent de nous. Nous percevons alors le dessous du cube (losange “A.3.4.5”).

Il me semble intéressant de comprendre qu’outre le fait de construire une perspective, la perception que nous en avons est aussi avant tout une question de “point de vue de l’esprit de observateur”.

Maintenant je donne une épaisseur extérieure à mon cube, et le simple fait d’avoir ajouté un trait pour faire comme une “peau”, change encore la vision et la compréhension que nous avons de l’objet.

Comme tu le vois il n’y a rien de bien compliqué pour l’instant dans ce dessin que je t’invite à refaire chez toi.

L’étape suivante consiste à réaliser les parois de mon solide en remplaçant les lignes rouges en pointillés, par les arrêtes de mon solide. Si tu observes attentivement tu verras que c’est là que j’ai “triché” pour creuser un peu le fond par rapport aux lignes précédentes.

En fait ce n’est pas tricher mais composer avec la base de ma première esquisse pour donner l’impression de vide au niveau du plancher. C’est ce vide que l’on va retrouver ensuite sur les parois verticales à gauche et à droite de l’arrête centrale (A1). Jusque là tu me suis ou je t’ai déjà perdu(e) ?

La nouvelle étape consiste à découper les parois verticales comme je te l’ai dis précédemment. Enfin il faut terminer le dessin en figurant l’épaisseur de ces ouvertures. Les parois ont une épaisseur constante, donc les ouvertures doivent avoir la même épaisseur que les parois et c’est ce que représente l’illustration suivante.

PERSPECTIVE ET COULEUR

C’est à ce stade du dessin qu’intervient la mise en couleur ou la mise en valeur.

Imagine que cet objet flotte dans l’espace. Cela veut dire que tout autour de l’objet nous allons percevoir la couleur de l’espace environnant. Mais comme les parois sont découpées par des ouvertures, nous percevrons aussi l’espace au travers de ces ouvertures. Si tu dessines en noir et blanc laisse le “ciel” en blanc (papier).

Enfin pour rendre l’ensemble encore plus lisible, je donne une couleur aux parois elles-mêmes. Le dessin comporte 3 parois, 3 directions (vue de dessus, vue du coté gauche et vue du coté droit) ceci implique donc l’usage de 3 couleurs (ou de 3 valeurs si tu dessines uniquement au crayon noir = 2H, HB et 4B par exemple).

Outre ESCHER avec son cube impossible, Salvador Dali dans son sacrement de la Sainte Cène utilise un peu le même principe à partir d’un Pentagone mis en perspective. Il ne s’agit bien évidemment pas de comparer ce modeste exercice à l’oeuvre géniale du Maître de Cadaqués mais de montrer de quelle façon l’usage de la couleur facilite la compréhension de la perspective.

Comme je l’ai écris au début perspective et couleur sont deux amis unis pour la vie. La couleur peut vivre sans la perspective mais la perspective peut difficilement se passer de la couleur.

En attendant de te revoir bientôt ici sur ce blog, je te remercie pour le partage que tu feras de cet article auprès de tes ami(e)s. Je te dis à très bientôt pour un nouveau sujet autour du dessin, du pastel ou de l’aquarelle. Bine amicales et artistiques salutations. A très vite.

 

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