coq

Dans les Salons de Peinture on voit parfois inscrit la mention « technique mixte » sans toujours savoir ce que cela signifie. C’est simple; Dès que, sur un même support (papier, carton, toile, panneau de bois,…) coexistent des techniques différentes nous sommes en présence d’une technique mixte.

Il est ainsi très intéressant d’expérimenter, en sortant un peu des sentiers battus, pour partir à la découverte d’univers picturaux différents et complémentaires.

Si vous faites du Pastel sur du papier Canson de couleur, pourquoi ne pas dessiner avec des pastels (secs ou gras) sur une feuille d’Arches sur laquelle vous aurez préalablement fait un « fondu » de couleurs à l’Aquarelle ? C’est ce que j’ai fait pour « Barbe Bleu » – mon autoportrait qui illustre ma page de présentation « Dur dur la vie d’Artiste ». C’est également de cette façon que j’ai réalisé ce petit coq « Bleu, Blanc, Rouge » en utilisant des pastels secs sur une feuille préalablement peinte avec la technique de l’Aquarelle humide (wet on wet in English).

Ce mélange des techniques est ludique mais présente ses limites… Je ne sais pas trop comment évolueront dans le temps les œuvres réalisées avec du sable collé sur une toile à l’acrylique ? A mon humble avis assez mal… Je sais que la mode est à l’éphémère et que l’on ne créé plus pour les siècles à venir mais plutôt pour la décennie (quand ce n’est pas pour le lendemain). Il me plait de croire que certaines « œuvres » contemporaines ne nous survivrons pas… bienheureuses les générations futures qui n’auront pas à connaître les « m….s de la FIAC » (Foire Internationale de l’Art Contemporain) où souvent le ridicule côtoie le laid et le vulgaire.

Lors du mélange de techniques il faudra respecter la règle du « Gras sur Maigre ». La pratique séculaire de la peinture à l’huile à établit qu’il faut que chaque couche successive soit plus grasse que la précédente. Pourquoi ? La Peinture à l’huile est très longue à siccativer (c’est-à-dire à durcir, à se solidifier, à former une croute). Si la couche du dessous est plus grasse que celle du dessus elle ne pourra pas se solidifier et apparaitront des désordres dû aux tensions de surface entre la couche de peinture du dessus et celle du dessous. Pour éviter cela, il faut donc que la couche du dessous soit la couche maigre qui sèchera plus rapidement et stabilisera celle du dessus.

De plus en plus les techniques se rejoignent, des passerelles s’établissent. Hier huile et eau ne faisaient pas bon ménage. Aujourd’hui il n’est pas rare qu’une œuvre soit commencée à l’acrylique (peinture à l’eau) pour se terminer avec une couche de peinture à l’huile. Il existe à présent des huiles à l’eau qui ne présentent plus l’inconvénient de l’entêtante odeur de térébenthine qui vous filait un mal de tête épouvantable après une journée passée à l’atelier.

Il est également possible de diluer du pastel sec avec de l’eau, on obtient alors sur le papier un résultat proche de l’aquarelle. L’eau peut également servir de liant pour amalgamer la poussière de Pastel. Certains artistes fabriquent leurs couleurs et leurs bâtons de Pastel à partir de très petits morceaux (trop petits pour être manipulés) broyés avec un pilon. En ajoutant de l’eau dans le mortier on obtient une pate qui est modelée et roulée à la main pour faire des bâtonnets que l’on fera sécher avant de les utiliser. Alors ne jetez pas vos petits bouts de Pastel, ils peuvent encore servir.

Les Pastels à l’huile ou Pastels Gras peuvent également se prêter aux techniques mixtes. Ils ne sont pas diluables à l’eau mais aux solvants comme le White Spirit ou l’essence de térébenthine ou même les vernis à base d’essences.

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