Bonjour, dans ce nouveau tutoriel de dessin, nous allons voir aujourd’hui comment dessiner du feu en prenant un exemple photographique libre de droit trouvé sur Pixabay.com
“Allumer le feu et faire danser les diables et les dieux“… A défaut d’allumer la flamme dans les yeux de tous ceux qui regardent mes dessins, je vais essayer de l’allumer dans les tiens pour attirer ton attention et tenter de la garder jusqu’au bout de cet article. Si dessiner le mouvement n’est pas toujours simple, il est encore plus difficile de faire lire un article jusqu’à la fin car certain ne restent que quelques secondes sur une page… Oups déjà parti, mais heureusement TOI tu es toujours là et je t’en remercie.
RAPPEL DE QUELQUES ÉVIDENCES SUR LE FEU:
- Le Feu bouge, il “danse”… Il est donc important de donner de la vie à ton dessin. Comment ? En multipliant les “effets de flou“. Un dessin trop net et trop précis est un dessin figé dans son mouvement. Avant l’électronique sophistiquée de nos modernes appareils photos, ceux-ci étaient mécaniques et le sélecteur de vitesses très limité dans les choix possibles. Pause, une seconde, et quelques fractions de seconde… Donc autrefois la photo de sujets en mouvements donnait parfois de jolis effets de flou ou de bougé: EN DESSIN LE FLOU DONNE DE LA VIE !
- Le Feu est coloré donc rien de tel que des crayons de couleur, le pastel ou l’aquarelle pour dessiner le feu.
- Le Feu est lumineux. En dessin la lumière vient du contraste : Utilise plutôt un papier de couleur foncée (noir ou brun) pour dessiner les flammes.
- Transparences et superpositions: Pour t’aider ton meilleur allié sera le papier calque. Dessine une flamme, décalque là, retourne le calque, superpose les dessins, et recommence. Ta flamme devient multiple, se retourne et s’anime peu à peu.
- Pointes : Le feu se caractérise par ses pointes acérées qui transpercent la matière et l’espace comme la lame d’un poignard. N’hésite pas à exagérer le dessin de ses “langues” de feu.
LA MÉTHODE SMS ou COMMENT DESSINER DU FEU:
Je commence par dessiner des “crans” un peu comme les dents d’une lame de scie. Il s’agit de combiner la souplesse du serpent symbolisé par la lettre “S” et les pointes de la lettre “M”, c’est ce que j’appelle la “méthode SMS”. L’image ci-dessous est plus explicite qu’un long discours.
Bien évidemment il ne s’agit pas de se contenter de cela car l’image ne serait pas très réaliste… Donc cette base rudimentaire doit être travaillée de façon à ce que cela donne une impression de flamme. Je vais d’abord faire une étude de valeurs en noir et blanc – toujours utile (voire indispensable) avant d’aborder la couleur. Pour cela nous disposons de deux outils qui vont bien nous aider.
- Le premier outil s’appelle le CONTRASTE, c’est lui qui traduit l’effet de lumière. Essentiellement nous faisons du feu pour cuire nos aliments, nous réchauffer ou nous éclairer. C’est ici le dernier point qui est évoquer. L’obscurité est dissipée par la clarté de la flamme. C’est donc le blanc du papier dessin, par opposition à la valeur très sombre de mon environnement réalisé avec un crayon noir 8B, qui donne vie à la flamme de l’allumette.
- Le second outil est le “bout de mon doigt” utilisé comme estompe. Si tu ne veux pas te salir les doigts utilise un tortillon de papier (que tu peux faire toi-même) ou une estompe du commerce. Pour achever cet effet de flou, il ne faut pas hésiter à donner quelques coups de gomme pour faire “baver” les bords de ton dessin. J’ai expliqué en tout début de cet article qu’un dessin trop net est figé dans son mouvement: C’est un instantané. A contrario le flou indique le mouvement, la rapidité.
Lorsque tu dessines tu dois essayer de faire travailler ton imagination pour intégrer ce qui se passe devant tes yeux. Au sein de la flamme il y a des zones d’intensités différentes qui correspondent à des phénomènes physiques complexes d’échanges thermiques. Si nous disposions d’une mini sonde ultra précise ou si nous devenions un petit atome de lumière flottant dans l’espace, nous découvririons que la chaleur au sein de la flamme n’est pas homogène mais varie en d’infimes proportions.
Il y a donc des zones plus chaudes et d’autres plus froides qui s’opposent et s’affrontent en des échanges de chaleur. Cela créé un mouvement et des “tourbillons” au sein de la flamme, avec des zones plus claires et plus lumineuses traduisant la présence d’oxygène qui agit comme un comburant en accélérant la combustion, et des zones plus sombres qui marquent l’absence ou la privation d’oxygène.
Bien évidemment lorsque tu dessines tu n’as pas tout cela en tête mais il est important de comprendre ces échanges au sein même de la matière car c’est cette compréhension (ou interprétation) qui donne la vie à tes dessins.
COMMENT DESSINER DU FEU AUX CRAYONS DE COULEURS:
Pour cet exercice j’ai d’abord essayé sur une feuille de CANSON NOIR 150 gr. (carnet de dessin 40 feuilles format A4) qui s’est révélé être un mauvais choix avec des crayons de couleurs car les crayons ne sont pas assez couvrants. Les couleurs sont grises et ternes = Je te le déconseille ! Je pense qu’en fait ce papier conviendrait plutôt à des craies aux pastels gras.
J’ai donc repris ma feuille de Bristol blanc sur laquelle j’avais fait mon étude en noir et blanc. J’ai fait cet essai avec des crayons de couleurs quelques trouvés dans mes fonds de tiroirs (Caran d’Ache, Stabilo, Corgie). Les couleurs utilisées sont les jaunes, oranges et les rouges, avec mon crayon noirs 8B.
Comment commencer à dessiner le feu ? En traçant les contours de ma flamme avec un crayon jaune orangé léger pour ne pas marquer mes traits trop profondément. Rappelle toi je veux laisser une impression de flou… La première couleur que j’ai appliqué fut la couleur JAUNE. Je tiens cette astuce de mon amie Maryse De May (Maître aquarelliste) qui pour garder la lumière dans ses aquarelles commence toujours par poser les couleurs les plus claires avec le jaune en premier.
Puis j’ai posé mes oranges et mes rouges en laissant du blanc papier
J’ai enfin terminé mon dessin avec le crayon noir 8B autour de la flamme MAIS AUSSI à l’intérieur de celle-ci pour intégrer mon sujet (la flamme) au fond de mon dessin. J’ai utilisé une estompe pour fondre mes couleurs entre elles et pour accentuer mon effet de flou je suis venu donner quelques coups de gomme sur ma flamme et autour de celle-ci sur mon fond pour rouvrir des blancs qui accompagnent le blanc papier à l’intérieur de ma flamme.
Il ne faut jamais dissocier le fond du sujet et inversement.
Chaque été nous assistons au désolant spectacle des feux de forêts avec la destruction inéluctable de la faune et de la flore… La nature met des années à se reconstruire et toutes les vies brisées et volées ne reviendront pas. Je comprends que l’on puisse aimer le feu dans la cheminée, ou sur le BBQ pour faire griller sa viande mais quel plaisir y a t’il à détruire arbres et maisons, ou faire brûler des voitures à la Saint Sylvestre. Que ceux qui aiment le feu apprennent à le peindre et à le dessiner mais qu’ils laissent la nature en paix !
Voilà cet article se termine ici et si il t’a plut je t’invite à le partager autour de toi. Merci et à très vite pour une autre sujet.
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Monsieur bonsoir, merci pour la mine d’infos que vous donner et que je vous remercie, j’ai 77ans et je me détend en apprenant a dessiner (quelques peinture, et pastel) votre document l’art du NU absolument superbe. je souhaiterai avoir les bases de la perspective mais a chaque fois cela coupe; “la page ne fonctionne pas” si vous pouviez me le faire parvenir cela me ferait très plaisir. JE vous remercie par avance. je dévore vos sujets . Cordialement Bernard
Bonsoir Bernard,
Merci de votre visite et message bien sympathique.
Je suis heureux si les articles de ce blog vous aide à progresser en dessin, pastel ou aquarelle.
Je vous fais suivre un email et vous en souhaite bonne réception.
Bien amicales salutations
Jissé