Bonjour voila un article qui vient tardivement sur ce blog après tant d’autres sujets. Il ne t’aura pas échappé que j’ai peu abordé la façon d’apprendre à dessiner aux enfants, sans doute parce que je n’en ai pas eu moi même. Pourtant je t’ai déjà dis que j’avais enseigné à parler Anglais aux plus jeunes en tant qu’animateur dans la mini-school d’Epinay-sur-Orge. Ce fut une expérience fort enrichissante à défaut d’être lucrative. Les enfants sont un merveilleux “terreau fertile” pour y planter des petites graines d’amour de la culture, d’amour pour une langue, d’amour du dessin, d’amour de la musique, d’amour de la danse, d’amour de la Nature ou d’amour des animaux, à la condition d’être soi-même des adultes aimants.
Observe comme les mots sont précieux. Je viens de te parler d’être “aimant” c’est à dire tout d’abord d’aimer les enfants mais aussi d’aimer ce que tu veux transmettre et enseigner. Si tu n’aimes pas la Nature et que tu ne la respectes pas, ne pense pas qu’une fois adulte ton enfant sera respectueux de l’environnement. Un aimant attire à lui tout objet métallique contenant du fer, par analogie aimer le dessin va faire que tu vas attirer autour de toi des personnes qui te ressemblent, à commencer par tes enfants !
Mon amour de l’Art, des musées, des Artistes, des vieilles pierres ou des livres et du dessin me vient directement de mes parents qui, lorsque nous étions jeunes ma sœur, mon frère et moi, nous faisaient découvrir en caravane notre beau pays et ses innombrables richesses pendant les vacances d’été. C’est ainsi par exemple que nous avons visité les châteaux de la Loire ou la “vraie” grotte de Lascaux et ses peintures pariétales avant qu’elle ne soit fermée tandis qu’à sa place s’ouvrait au public une “copie conforme”.
Un enfant est sensible à la beauté mais aussi à l’amour que lui témoignent ses parents. Un enfant aimé fera un adulte aimant. Les instants de partage sont essentiels à son épanouissement. Délaisse ta tablette, ton smartphone et les réseaux sociaux pour échanger avec ton tout petit. A quel âge commencer ? Lorsque l’enfant sait parler et marcher seul c’est le bon moment de l’apprentissage sous forme de jeux.
La “gamification” autrement dit “l’apprentissage par le jeu” va servir à construire et éduquer ton enfant. Il ne s’agit pas d’en faire un “singe savant” ou “un petit perroquet” mais tout au contraire de lui faire découvrir le dessin avec plaisir. Une feuille de papier ne coûte rien (ou presque rien), tu peux alors y ajouter un peu d’eau, un pinceau et de l’aquarelle… Je me souviens quand ma nièce Sophie était vraiment toute petite, trop petite pour tenir seule son pinceau, je l’asseyais sur mes genoux et puis nous découvrions ENSEMBLE la migration des couleurs sur le papier.
Tout d’abord il ne faut pas trop d’eau sur ton pinceau de façon à pouvoir plier ta feuille en deux par la moitié… Cela permet ainsi d’imprimer le dessin symétrique des taches de couleurs que tu as posé sur le papier. Cela créé ainsi des papillons magnifiques, des fleurs exotiques, bref un univers onirique pour toi et ton petit. Après avoir plié la feuille en deux, tu peux essayer de la plier en quatre parties pour créer un effet “kaléidoscopique”. Observe l’étonnement et la joie sur le visage de ton “tout petit”, Ces instants magiques de partage et de bonheur resteront longtemps gravés dans ta mémoire et celle de ton enfant. Ne les néglige pas, ils sont un cadeau précieux de la vie !
Simultanément tu peux aussi initier ton enfant au coloriage. Scan tes dessins au trait puis imprime les et donne les à colorier à ton enfant. Il dépasse les contours du dessin ? Qu’importe si il y prend du plaisir, qui plus est je dirais tant mieux cela veut dire qu’il est libre et sans contrainte… Plus tard l’école se chargera de le “formater” et le faire rentrer dans les clous… “Jean-Claude il ne faut pas dessiner dans la marge de tes cahiers. La marge c’est pour la maîtresse pour qu’elle te note et corrige tes fautes… Jean-Claude est-ce que tu écoutes ce que je te dis ?“…
Non Jean-Claude n’écoute pas et continue de dessiner sur ses cahiers… Et ce ne fut pas si mal puisque grâce à mes dessins et mes coloriages, en 1960 (ou 1961 ?), j’ai gagné le “concours du lait” organisé dans les écoles de la République avec en prime une séance de cinéma et un très beau vélo bleu trop grand pour moi, mais qu’importe, sur l’estrade face aux “jaloux” j’étais trop fier de moi : Rend toi compte “un vélo Jacques ANQUETIL” !
Lorsque l’enfant est plus grand – au moins une bonne dizaine d’années – je te propose de jouer avec lui aux rébus… Je te montre deux exemples ci dessous.
Comme tu le vois il s’agit de dessins très peu sophistiqués… Pour illustrer cet article j’ai réalisé les dessins sur un ordinateur (avec Clarisworks 5) pour faire “propre” MAIS bien évidemment lorsque tu joueras avec ton enfant tu utiliseras un simple stylo bille ou un feutre à pointe fine pour aller plus vite. Au fait as tu trouvé le mot à deviner ?
Nous avons : (un) DÉ + (une) SCIE + (un) NEZ = DESSINER
Allez je te propose un héro de ma jeunesse avec un nouveau rébus…
ROBE + UN + DÉ + BOIS = ROBIN DES BOIS (Robin Hood et non pas Robin Wood…)
JEU POUR LES PLUS GRANDS: Les Surréalistes aimaient particulièrement jouer au “cadavre exquis“. Conjointement à sa forme littéraire il existe une forme dessinée. Pour cela le premier joueur prend une feuille de papier ordinaire et réalise (sur 1/4 ou 1/3 supérieur de la feuille) un dessin de son choix sans le montrer aux autres joueurs. Ensuite il replie ta feuille de façon à recouvrir son dessin sauf une toute petite partie. Le second joueur – SANS REGARDER LE DESSIN CACHÉ – doit enchaîner son dessin à partir du “petit bout” resté visible, puis à son tour il replie la feuille pour ne laisser apparaître qu’un petit morceau qui devra être complété par le joueur suivant. Quand tout le monde a joué on déplie la feuille pour faire apparaître l’ENSEMBLE du dessin dans sa totalité. Le dessin “n’ayant ni queue ni tête”, sinon une image “loufoque et surréaliste”, ne pouvait que plaire à Salvador DALI et ses copains !
Je pense que tu as là, une piste à explorer qui va donner à ton (tes) jeune(s) le goût du dessin en y associant l’aspect “plaisir du jeu“. Élever un enfant, c’est partager du temps à ses cotés pour l’empêcher de trébucher et en faire un Homme responsable. C’est malheureusement ce temps du partage qui manque de plus en plus aujourd’hui chacun étant isolé dans son coin pour communiquer sur les réseaux sociaux en oubliant que la vie est là dans les sourires et les rires de l’enfance. Si mon article te permet de beaux et fructueux échanges en famille autour d’une feuille de dessin alors mon challenge aura été réussi. C’est tout le bonheur que je te souhaite en toute amitié ! A bientôt et en attendant amuse toi avec tes enfants.
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C’est toujours avec intérêt que je lis vos messages .
J’ai beaucoup de plaisir à initier mes petits enfants au dessin , crayons de couleur et à l’aquarelle durant les vacances .Je garde précieusement tous leurs dessins par année et ils en sont surpris et fiers .Je leur apprends le dessin sans contrainte et ils sont très demandeurs ..Je laisse libre cour à leur imaginaire et suis surprise de les voir si créatifs .Nous partageons de très bons moments ensemble .
Bonjour Chantal,
Merci de partager avec nous les moments de complicité et de tendresse avec vos petits enfants. Le dessin ou la peinture sont de vrais petits morceaux de bonheur faciles à mettre en œuvre. Une feuille de papier, quelques crayons de couleurs (aquarellables c’est mieux), un pinceau et un peu d’eau dans un godet et c’est parti pour des rires et de la bonne humeur.
Je vous embrasse tous petits et grands.
Bien amicalement
Jissé