Comment dessiner une fleur fut le sujet abordé pendant mon dernier cours en présentiel (dans la vraie vie) et n’est-ce pas là une belle occasion de terminer l’année et de saluer tout à la fois l’arrivée de l’été et la période des vacances. Bon à vrai dire les vacances c’est foutu pour moi vu que je suis aidant – je m’occupe de ma vieille maman (née en 1924 je te laisse faire le calcul…) – et que je veux créer une super formation de dessin en ligne. Ce n’est pas que celles des collègues soient mauvaises, mais je pense avoir encore quelques trucs en réserve que je n’ai pas vu chez les uns ou chez les autres… C’est le privilège de l’âge que d’avoir cumulé les expériences autour du dessin, du pastel et de l’aquarelle après avoir exercé quelques années la profession d’architecte !
Tout d’abord je veux te parler de quelques exemples pris chez les Maîtres du passé. Tu le sais j’ai un profond respect et un amour véritable pour ces grands artistes à qui nous devons tant de chefs-d’œuvre qui ornent les cimaises de nos musées. Parmi eux il y a bien sûr l’aquarelliste Blanche ODIN sur laquelle je t’invite à lire l’article que je lui ai consacré : https://apprenez-a-dessiner.com/blanche-odin-la-grande-dame-de-laquarelle/
Blanche savait, comme à nul autre pareil, peindre des fleurs son sujet de prédilection. Toutefois l’article dont je te parle fait écho à celui que j’ai écrit plus récemment sur l’autre « Grande Dame » de l’aquarelle à savoir ma chère MARYSE DE MAY auteur du best-seller constamment réédité « mon aventure avec les fleurs » publié chez Ulysse Éditions et que tu peux trouver sur Amazon ou sur son site (elle te le dédicacera si tu en fais la demande de ma part en le précisant lors de la commande).
Chez les artistes d’hier il y a les célèbres roses de Pierre-Joseph REDOUTÉ dit le « Raphaël des fleurs », ou les portraits célèbres – à base de fruits, de légumes ou de fleurs – de l’italien ARCIMBOLDO. Chez nos contemporains, je te conseille encore mes ami(e)s et connaissances Jean-Claude PAPEIX(roses), Joëlle KRUPA ASTRUC (roses mais pas seulement), les iris de Maryse, les Hortensias de Christian GRANIOUX, ou les roses de la belle artiste russe Ekaterina SAVA (épouse de l’aquarelliste Igor SAVA). Ce sont les premiers qui me viennent spontanément à l’esprit mais j’en oublie probablement beaucoup d’autres (que j’en sois pardonné).
Je vais te montrer à présent les 3 grandes étapes pour dessiner une fleur. Le premier stade du dessin va consister à observer avec attention ton sujet. Dois-tu prendre ta feuille de dessin en hauteur (à la française) ou en largeur (format à l’italienne). La fleur a-t-elle un axe de symétrie comme la tulipe ? S’inscrit-elle dans une forme ronde (marguerite par exemple) ou polygonal (comme la rose) ?
Cette observation faite, commence à esquisser ta fleur d’un trait léger (figure 1). Lors de cette première phase il est encore très facile de rectifier et gommer les éventuelles erreurs. Ce n’est que lorsque tu auras effectué ce contrôle et les rectifications nécessaires que tu peux passer à la seconde étape.
La seconde étape va te permettre de préciser ton dessin, en accentuant les valeurs et le dessin des pétales et de la fleur. Tu peux commencer à préciser les ombres et les lumières pour faire comprendre comment s’articule les pétales autour du cœur d’étamines. Évite l’erreur qui consiste à cerner chaque pétale par un gros trait continu.
Laisse entrer la lumière, créé des passages avec le blanc du papier en faisant des ruptures dans ton contour. Attention de ne pas faire un pointillé régulier car tu ne crées pas “une image à découper !. Par analogie imagine le ton que tu prendrais pour décrire cette fleur à un ami. Le ton sera enjoué, chaleureux, vif, ou admiratif (regarde comme elle est belle)… Hé bien ton trait de dessin doit coller aux intonations de ta voix. Tantôt vif et léger, voire inexistant dans la lumière, tantôt lourd et « capiteux » comme le velours pourpre de des pétales de l’Iris: DONNE VIE A TON TRAIT !!!
Enfin l’ultime étape (figure 3) va consister à forcer sur les valeurs les plus sombres, et accompagner la fleur dans son environnement, c’est-à-dire traiter ce qu’il y a autour de la fleur, comme les feuilles, la tige, les bourgeons, les boutons, les épines, etc… La fleur ne peut pas être « isolée » sur le fond du papier. Et n’oublie pas que plus le contraste est fort et plus la fleur sera mise en lumière.
Voilà un rapide éclairage sur comment dessiner une fleur qui complète l’article précédent sur comment dessiner une rose. Si cet article te plait je te remercie de le partager autour de toi avec tes ami(e)s sur les réseaux sociaux en attendant de nous revoir rapidement pour un nouvel article sur un sujet passionnant.
Views: 1232
Coucou Jisse
J’ai lu ton article que je trouve très intéressant.
J’ai un bel hortensia devant moi. J’ai photographié certaines fleurs dans le but de les dessiner.
Mais je me pose beaucoup de questions : perspective ? Comment donner du volume ? …..
Je connais les hortensias de M Papeix.
Peut être parleras-tu des hortensias dans un prochain article.
Bises
Edith
Coucou Edith,
Merci. Un Hortensia reste une fleur compliquée à représenter car elle est constituée d’une multitude de petites fleurs qui composent la tête de la fleur, qui elle même est composée de dizaines de têtes toutes semblables (dans un massif) mais qui prennent le soleil et la lumière de façons différentes suivant leurs positions dans l’espace.
Plus que les hortensias de Jean-Claude Papeix (plus connu pour ses roses) je pense à ceux de Christian Granioux.
En fait la perspective d’une sphère reste une sphère donc la perspective n’est pas traduite par la forme elle même mais par les valeurs et surtout les couleurs qui vont donner une impression de relief. Un peu comme dans ces deux images… https://apprenez-a-dessiner.com/wp-content/uploads/2017/03/compo-coupedefruits.jpg
C’est effectivement une bonne idée que de traiter du dessin ou de l’aquarelle des hortensias mais je ne peux pas dire quand…
Bises affectueuses et amicales.
Jissé